Quelles sont les motivations du public pour s’intéresser aux musées-ateliers qui furent occupés par des peintres, des sculpteurs et des écrivains au cours des deux siècles derniers ? Elles sont ambigües entre le désir de s’approprier l’esprit de la création et le spectre de l’insignifiance.

Parfois, c'est l’artiste lui-même qui organise la transmission de son lieu de vie avec ses œuvres et collections comme Gustave Moreau à Paris ou Auguste Rodin à Meudon. Dans un certain nombre de cas, la continuité est assurée par un proche, sa femme le plus souvent.

Lorsqu’il y a rupture, un évènement mobilise la communauté des admirateurs pour éviter la destruction du site et il en résulte une adaptation des statuts de ces établissements : musée national, départemental, communal, propriété de fondation ou organisme privé. Tous sont accessibles au public, mais pour certains de façon assez restrictive.

Un des enjeux importants, c'est le futur de ces témoignages du passé : lieux d’exposition, de création (résidence d’artiste par exemple) ou de médiation. Le « château de Monte-Cristo » construit pour Alexandre Dumas à Port-Marly et la maison appartenant un temps au peintre Caillebotte à Yerres (photo) sont entourés de très beaux parcs qui constituent en eux-mêmes une attraction.

Je propose la visite d’une douzaine de ces demeures franciliennes avec les détails appropriés concernant l’histoire du bâtiment, sa transmission, les collections conservées et les ressources culturelles.