Victor Hugo, ce titan des lettres, naît un 26 février 1802, comme un coup de tonnerre dans un ciel encore voilé d’ombre. Fils d’un général d’Empire, il grandit entre les gloires militaires et les désillusions de l’Histoire, témoin d’un monde en mouvement. Enfant, il respire déjà l’air des révolutions. Ses premières poésies, vibrantes et éclatantes comme l’aube, annoncent l’homme : un cœur vaste, une âme ardente, une plume tempétueuse.

À vingt ans, il épouse Adèle, son étoile terrestre, et se dresse comme le jeune roi des romantiques. Ses drames, Hernani, ses romans, Notre-Dame de Paris, ses poèmes, tout ce qu’il touche, éclate et résonne comme des cloches au sommet de Paris. Hugo ne se contente pas d’écrire ; il transcende, il prophétise, il fait trembler les tyrans.

Mais l’homme n’est pas que gloire : il est douleur. La perte de Léopoldine, sa fille adorée, le brise et l’élève à la fois. Cette tragédie, comme un torrent dans sa vie, nourrit une œuvre où l’amour et le deuil s’enlacent dans une étreinte éternelle.

Exilé par Napoléon III, qu’il fustige avec une verve volcanique, Hugo s’en va, mais son souffle reste. Guernesey devient son royaume d’exil, où il compose ses chefs-d’œuvre : Les Contemplations, Les Misérables. Chaque ligne porte l’humanité entière sur ses épaules, chaque mot crie la justice, la liberté, le pardon.

Hugo revient en France, triomphant comme un vieux lion. Paris l’acclame, le monde l’admire. Il devient une légende vivante, une force de la nature, un sage et un guerrier. Quand il s’éteint, le 22 mai 1885, la République lui ouvre le Panthéon, et le peuple pleure, non pas un homme, mais une montagne.

Victor Hugo fut tout : poète, dramaturge, romancier, politicien, visionnaire. Il fut l’orage et le soleil, le chantre des opprimés, la voix des âmes en quête d’infini. Il est immortel.